Les réponses d'Oncle Michel

La charge mentale

La charge mentale, également connue sous le nom de charge cognitive, fait référence à la somme totale d’efforts mentaux requis pour effectuer une tâche ou gérer une situation donnée. Elle englobe les processus cognitifs tels que l’attention, la mémoire, la résolution de problèmes et la prise de décision. La charge mentale peut être influencée par divers facteurs tels que la complexité de la tâche, les distractions environnementales, le stress, les émotions, etc.

Dans un contexte plus large, la charge mentale peut également désigner le poids psychologique ou émotionnel résultant de la gestion simultanée de multiples responsabilités, préoccupations ou pensées. Par exemple, jongler entre le travail, la famille, les finances, les relations interpersonnelles et d’autres aspects de la vie peut entraîner une charge mentale importante. Lorsque la charge cognitive devient excessive, elle peut conduire à des problèmes de santé mentale. Il est donc important de trouver des stratégies pour gérer et réduire cette charge afin de maintenir un bien-être mental et émotionnel optimal.

Les dangers d’une charge mentale excessive

L’esprit est constamment assailli par d’innombrables pensées. Ces derniers concernent des problèmes passés, présents ou futurs. Nous avons tous nos propres soucis. Cette charge mentale engendre des détresses importantes, de la lassitude et peut même conduire jusqu’au burn-out ou à la dépression.

L’esprit se trouve mal à l’aise face à ces charges mentales, car il se retrouve dépassé, incapable de gérer ou de prioriser. Il ne sait plus par où commencer ni comment trouver des solutions à tous ces problèmes. Ainsi, il émet des cris d’alarme que chacun de nous a déjà ressentis. Nous devons donc agir avant que la situation ne dégénère.

La charge mentale est liée au temps

La charge mentale est intrinsèquement liée au temps, alimentée par d’innombrables pensées en lien avec le passé ou l’avenir. Nous pensons à notre patron qui vient de nous réprimander pour une erreur de facturation, à notre enfant qui a obtenu une mauvaise note à l’école, à la dispute matinale avec notre conjoint concernant des vacances… Nous ressassons des événements passés qui, en plus de hanter notre esprit, nous plongent dans des émotions nocives.

Quand ce n’est pas le passé qui nous perturbe, c’est l’avenir. Nous pensons à cet entretien avec notre chef qui s’annonce difficile, à l’avenir de notre enfant, aux prochaines grandes vacances à organiser, aux soucis de santé de nos parents…

Pour rester en bonne santé mentale et physique, nous devons alléger cette charge cognitive. Comment ? En nous concentrant sur le moment présent. Lorsque nous sommes pleinement investis dans ce que nous faisons, la charge mentale se réduit soudainement à une seule action, ce qui contribue à diminuer considérablement notre stress. Même si l’action est désagréable, elle devient largement supportable dès lors que nous lui accordons toute notre attention.

Les bienfaits de la pleine conscience

Les tâches quotidiennes que nous accomplissons souvent de manière automatique, comme faire la vaisselle par exemple, sont propices aux pensées parasites. En effet, le fait d’agir machinalement libère notre esprit de la tâche en cours et le soumet à une multitude de pensées. C’est pourquoi chaque geste quotidien, même le plus insignifiant, devrait être effectué en pleine conscience, en étant pleinement présent. Lorsque nous faisons la vaisselle, apprécions chaque geste, ressentons l’eau chaude couler sur nos mains, laissons-nous guider par les formes sensuelles des ustensiles, admirons le travail propre et bien fait que nous venons d’accomplir. Prendre son temps. Si vous parvenez à être vraiment présent, vous découvrirez quelque chose d’extraordinaire : le plaisir de faire la vaisselle. Car lorsqu’une action est réalisée en pleine conscience, elle devient plaisante. C’est là tout le secret de la pleine conscience.

Lorsque notre esprit est focalisé sur l’instant présent, les pensées parasites n’ont plus d’espace pour exister. Nous en faisons l’expérience quotidienne lorsque nous nous concentrons sur une tâche précise : quand nous faisons du sport, de la musique ou pratiquons un art quelconque. C’est également ce que nous faisons lorsque nous méditons ou pratiquons le yoga. C’est pourquoi les activités ludiques sont recommandées, elles aident à libérer notre esprit de ses pensées parasites et donc à faire baisser considérablement notre niveau de stress.

Savoir reposer son cerveau

N’avez-vous jamais ressenti la zénitude et l’énergie positive accumulées après de belles vacances passées avec des amis ou en famille ? Nous avons tous besoin de reposer notre cerveau. À l’image d’un muscle qu’il faut laisser se reposer pour qu’il récupère de l’effort et pour qu’il se reconstruise, le cerveau a besoin de ces périodes où il se ressource, un peu comme le reboot d’un disque dur !

La manière de reposer le cerveau est différente d’un individu à l’autre. Il s’agit de se débarrasser de toutes les pollutions mentales accumulées sur une période. Ces pollutions nous rendent tristes, inquiets, aigris, jaloux, résignés… Elles génèrent toute une batterie de pensées nocives et fatiguent notre corps.

Reposer son cerveau, c’est trouver un moyen de nous libérer de toutes ces pensées pendant un certain temps car inexorablement, la pollution reprendra sa place, petit à petit. Certains trouvent cette source de libération dans la nature et les voyages. D’autres ont besoin de faire du sport pour se débarrasser des pollutions mentales. D’autres encore trouvent leur bienfait dans la pratique d’un art, comme la peinture ou la musique, ou en s’évadant à travers des romans ou des films… Nous avons tous une ou plusieurs manières de nous ressourcer. Certains l’utilisent de manière régulière par petites touches, d’autres préfèrent de longues périodes, plus espacées.

Cette pratique nous permet de nous débarrasser de toutes les pollutions mentales qui nous épuisent tout au long de la journée, toute l’année. Reposer l’esprit de toutes ses perturbations lui confère un nouvel élan, semble-t-il, qui n’est autre que la nature réelle de notre esprit : positif, serein et volontaire.

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