L’intérêt sélectif

Lors d’une discussion avec son neveu, un soir, sur la terrasse de sa maison, Oncle Michel développe une théorie très intéressante, celle de l’intérêt sélectif. Voici un extrait de cette nouvelle leçon de vie.

« Notre mental est en permanence soumis à une multitude de messages, il est bombardé de stimuli de toutes sortes. Alors, pour ne pas se noyer dans cet immense magma d’informations, notre cerveau pratique ce que l’on appelle l’intérêt sélectif. Cela signifie qu’il ne prend en compte que certaines données qui nous parviennent et ignore complètement toutes les autres. Nos pensées et nos émotions conditionnent cette sélection de manière évidente.

Notre cerveau filtre les données, il ne laisse passer qu’une petite partie de l’énorme quantité d’informations qui nous parvient en permanence. Par exemple, en ce moment précis, es-tu conscient du bruit du bois qui travaille dans la maison ? Entends-tu la stridulation de ce grillon au loin ? As-tu conscience du vent qui souffle dans les branches ? Et le tic-tac de l’horloge de l’entrée, l’entends-tu ?

Nous ne sommes d’ailleurs pas obligés d’aller chercher si loin à l’extérieur de nous. Es-tu seulement conscient de la contraction des nombreux muscles de ton visage à cet instant ? Sens-tu tes poumons se remplir d’air à chaque seconde ? Remarques-tu que ton diaphragme bouge en permanence ou que tes yeux ne cessent de cligner ?

[Le cerveau] va sélectionner les informations qui sont associées à tes émotions actuelles et ainsi chercher à s’harmoniser avec l’état de ton mental, avec ta fréquence vibratoire.

Oncle Michel, Un sommet magnifique

Notre cerveau reçoit une multitude d’informations en continu mais n’en traite que quelques-unes. C’est cela l’intérêt sélectif. Le cerveau ne va traiter que les données dont il a besoin, ou devrais-je plutôt dire « dont il pense avoir besoin ». En effet, il va sélectionner les informations qui sont associées à tes émotions actuelles et ainsi chercher à s’harmoniser avec l’état de ton mental, avec ta fréquence vibratoire.

Le cerveau n’a pas la capacité cognitive de tout traiter, au même titre que la capacité sensorielle du corps est restreinte, il doit donc faire des choix. C’est pour cette raison que si tu es particulièrement inquiet d’une chose, tu risques de voir l’objet de ta crainte se manifester bien plus souvent dans ta vie. En réalité, ce n’est pas tant qu’il se manifeste plus souvent, c’est juste que ton cerveau capte l’information et la traite systématiquement, alimentant ainsi ton inquiétude.

Si, par exemple, tu as peur de perdre ton emploi, ton mental va capter et traiter toutes les informations qui vont te conforter dans cette crainte. Tu vas soudainement avoir l’impression d’entendre plus souvent tes collègues parler du sujet, tu vas tomber fréquemment sur des articles, dans le journal, parlant de licenciement, sur des statistiques liées la hausse du chômage ou sur des reportages de plans sociaux à la télévision. Tu croiseras, c’est certain, une ou plusieurs personnes qui viennent de perdre leur travail et tu feras inévitablement des comparaisons avec ta situation, des rapprochements.

Si tu as des pensées constructives et des idées motivantes, ton cerveau captera les informations relatives à ce que tu souhaites, à ce que tu ressens émotionnellement.

Oncle Michel, Un sommet magnifique

En captant ainsi toutes les informations relatives à ta peur, tu vas générer inconsciemment un cercle vicieux où cette peur va s’auto-alimenter. Ton cerveau va alors faire des associations prédictives, particulièrement anxiogènes : pourquoi mon patron m’a convoqué, c’est sûrement pour me licencier, j’en étais sûr ! Ces prédictions vont devenir ta propre réalité.

Heureusement, ce principe d’intérêt sélectif fonctionne également très bien avec les émotions positives. Si tu as des pensées constructives et des idées motivantes, ton cerveau captera les informations relatives à ce que tu souhaites, à ce que tu ressens émotionnellement. Ton mental se nourrit des pensées que tu lui offres. »